11051971

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ou le diable -qui sait ?- peu m'importe...

huppert22.jpgJ'aime les combats d'impossible, les sommets d'altitudes, les belles garces.

Moucheron, hanneton, plumetis de rien ou si peu, tout en minuscule, j'ai toujours eu l'art des cognages de lion, des aplatissements, des battages à plate couture. Moi, bras nu, technique de Don Quichotte, sabre au clair et tête nue. Elle fière, altière, princesse sur trône assurée, bardée de milles armées et soldats vaillants ou entraînés. Jeanne d'arc en son armure, vierge de compassion.

Là voila...enfin! Chevelure aux yeux, captivante, poumons aux vents, lèvres assassines, cuisses sanguines, vêtue seulement d'un jupon  et dessous, brassière de petit matin aux pieds nus, teinte crème sur fesses rebondies. Mutine , friponne, elle me sourit. Elle est sur le carreau, demi nue. Brune si brune, peau d'albâtre et perfide, leste  de reins, souple de hanches nues, ma gymnaste, douce acrobate , mon arachnide qui dans sa toile m'attire, m'enrubanne, son suc délicieux me fait nappage...

Ou bien encore celle d'hiver, bottée, éphémère, courant main en main sous la pluie d'après cinéma... chapeau mou jusqu'aux yeux , crayon noir, bulle de garce, impertinente , tentatrice qui m'embrasse comme une enfant dit-elle, mais à pleine bouche sous le porche de la rue droite. Moyen-âge de sa sorcellerie. J'entends les pas sur le pavé. C'est eux déjà. Mes bourreaux, mes bourreaux de demain qui viennent m'emmener, mes agneaux, mes grands libérateurs, coupant mon col, m'offrant mon dernier tabac. J'expire enfin, souffle court. Dieu que c'est bon. Aimer l'impossible, goûter l'improbable, fruit interdit, paradisiaque Circée, rouge angelotte...

Garnie de douceur, succulence de son goût, ampleur de sa chair...

Ainsi, me suis-je adonné, sans doute au début par mégarde tout autant que par méprise, à toutes causes perdues d'avance,  amours vaines, incendiaires en carapate, petites voleuses singulières, diablesses de damnation ou autres bretonnes insaisissables. J'ai joué, souvent perdu et tant mieux.

Etre vaincu n'est rien quand c'est par Dieu lui-même.. ou le diable -qui sait ?- peu m'importe...

Les commentaires sont fermés.