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  • Renacimiento

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    «          - Tapi en pénombre de presque mort, je guette…

     

    Que dire ? que l’écorce a poussé sur ma peau, feuillage dru en place de barbe ?

    Enlisé sous le sable voilà, presque déjà mort et puis ?

    Et puis… toujours il y a un après. Quoi ? un purgatoire, un enfer, un eden délicat, un sublime…

     

    Je guette donc et la voilà, ange déguisé en noir sombre et de rouge écarlate. Elle se profile sur mefisto.com, estampillé « dédié à ceux qui ont vendu quelque chose au diable ».

    Alors…

    Le mot exact est vibration, pulsation de veine bleue, au poignet, trace de vie encore, toujours, sentiment tenace.

    Docteur ? Y croyiez vous encore… je veux dire après tout ce temps de coma ?

    -         Comme dans « le scaphandre et le papillon », je crois que c’est le film qui parle de ça. Vous voyez tout arrive. La foi et la médecine font des miracles de nos jours. Vous me devez 100 euros…

    -         Ah oui quand même… m’en fous, cela ne compte pas. La seule inquiétude c’est quand la source sera tarie, vais-je quitter ma rémission et retrouver ma chambre de condamné ?

    -         Probablement… trimer alors, faites en sorte que jamais la source ne tarisse… c’est le nerf de la guerre

    -         Et l’essence de l’amour… euh pardon du sexe

    -         Vous êtes un éternel pessimiste

    -         C’est quoi pessimiste docteur ? c’est celui qui peut prédire la fin des choses ? alors oui je suis pessimiste

    -         Indécrottable. 

    -         Peu importe, ce n’est plus le sujet. Reprenons :

    Tapi en pénombre donc je guettais. Je l’ai vue. Echancrée, provocante, tentatrice, cruelle forcément.

    J’ai aimé ce bref instant, où ses doutes ont croisé les miens, ses chairs frôlé les miennes…

    C’est une histoire ? Non pas vraiment. Il est impossible que cela en soit une, c’est un chapitre simplement. Pour l’instant je ne veux en voir la fin. Je relis le passage, mélange les mots, comme nos langues, espérant que la grammaire qu’elle a érigé en règles protectrices, en dogme, s’estompe avec le temps.

    Je ne lui veux pas de mal voyez-vous docteur… je veux partager le plaisir simplement, lui montrer la douceur. Vous connaissez mon fantasme d’être le messie des âmes pures.

    -         Oui je sais c’est saint Paul : « pour les êtres purs tout est pur »… ou à peu près

    -         Exactement je suis le messie de la pureté des âmes noires, des immoraux. Je crois qu’elle a saisi cela.

    -         Et au final bercail ?

    -         Au final ? je crois que le vainqueur est l’impatience, celle de l’effleurer à nouveau, longtemps, celle de l’entendre murmurer, gémir, crier…