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  • au coeur du bercail...

    Roche_Tuiliere_et_Sanadoire.jpg 

     

    Tu viens ?

     

    Comme un frôlement de rivière, les yeux plantés, ébahis mais sereins, nos souffles vers l’immense.

    A nos pieds le lieu du culte passager, comme un lieu d’habitude, d’enfance, une terre ou l’on se reconnait, ou l’on est bien, assis face au vide, à regarder sans cesse.

    On pourrait rester là pendant des siècles.

    Je vois lapins, forêts denses, clairières et loutres, milliers d’insectes agrippant le soleil. Au loin le bercail de notre ami imaginaire qu’on distingue près de l’arbre.

     

    Futile-pèlerinage en hommage de nos souvenirs vibrants. Pas ensemble mais les mêmes, un peu. La voix du berger éternel, le parfum sonore de sa guitare mille fois écouté.

    Foule d’orties. Un craquement de bois.

    Le frôlement de votre hanche, en vain. Désolé (c’est difficile de résister).

     

    Bien.

     

     

    Où es-tu ?

     

    Couchés loin de l’autre, sous l’astre d’auvergne. Vous étiez là sans doute, emmurée, pas éprise de peau, ni de tendre, ni de moi forcément.

    J’entends des battements de cœur mais pour rien. Le cours inutile des choses ? Je ne  voudrai pas d’une vie pour rien… mais peut-être je finirai par m’y résoudre, vie d’ermite, lointain, hautain, supérieur. Merde. Je me dégoute parfois.

    Jouer à se jeter de l’eau…

     

    Et après ?

     

    Je lis votre écriture. J’aime bien. Serons-nous amis ?

    L’amitié est fragile, indicible, plus précieuse encore qu’un je t’aime.